« Le projet de loi le plus répressif depuis 40 ans », c’est ainsi qu’une cinquantaine d’ONG, de syndicats, d’associations dont la LDH (Ligue des Droits de l’Homme), ont qualifé dans un communiqué commun le monstre raciste sorti de la CMP (commission mixte paritaire). Cela a été possible à cause d’une série de reculs et de compromissions du gouvernement Macron-Darmanin avec le parti LR, ce dernier faisant ni plus ni moins que reprendre les positions du R.N. C’est pourquoi le R.N. a fini par voter cette loi. Et contrairement aux annonces mensongères, c’est bien grâce aux voix du R.N. qu’elle est passée.
Celle-ci représente une attaque sans précédent contre les droits des étrangers, qu’ils soient sans papiers ou en situation régulière ; elle consacre la préférence nationale en ne donnant pas le même accès aux APL ou à l’APA selon que l’on est français ou étranger ; la suppression de l’AME entrainant trop d’oppositions n’est pas retenue dans la loi mais doit être rediscutée, c’est à dire remise sur la tapis début 2024 !
Heureusement des voies se lèvent : des manifestations ont eu lieu autour du 18 décembre, journée internationale des migrant.e.s, avant le vote ; après le vote de nouvelles manifestations plus nombreuses encore ont lieu dans tout le pays, des président.e.s d’Université, des Conseils départementaux refusent d’appliquer la loi, des étudiant.e.s protestent … Il faut que tous les moyens soient utilisés pour empêcher la loi de s’appliquer. Abrogation de cette loi darmanin-R.N. ! Résistance !
C’est un grave moment de bascule où l’alliance s’est faite, autour de cette loi raciste et xénophobe entre les droites et l’Extrême droite pour le plus grand profit du R.N. Cette avancée de l’Extrême droite facilitée par le gouvernement est extrêmement dangereuse pour les étrangers mais pour toute la population. Les politiciens du R .N., à l’image des Trump, Bolsonaro, Meloni, Milei, quand iels sont au pouvoir attaquent les libertés et les acquis sociaux. Ce sont les ennemis des travailleurs et des pauvres, les plus fervents défenseurs des grandes fortunes.
L’heure n’est pas aux querelles de chapelle, ni à l’affirmation de soi identitaire et sectaire qui ne cherche pas à renforcer le pouvoir des exploité.e.s et les opprimé.e.s mais à démontrer qu’on est le ou la meilleure. La situation exige la résistance et l’unité de toutes les forces progressistes de notre camp social. Résistance !
