L’horrible agression de jeunes enfants perpétrée à Annecy par un individu de nationalité syrienne est manipulée par le gouvernement, la droite et l’extrême droite. maximisent la frénésie raciste et xénophobe.
Cette surenchère contre les migrantEs, boucs émissaires de tous les méfaits du capitalisme, veut faire oublier la mobilisation sur les retraites et plus généralement la casse sociale. Les néonazis défilent en toute impunité dans les rues de Paris, cette escalade contre l’immigration déroule le tapis rouge à Zemmour, qui théorise un « francocide », et à Le Pen, démagogue pseudo-sociale, qui tente de tirer les marrons du feu.
De Mayotte aux abayas
La loi immigration, revient dans l’agenda gouvernemental avec les sordides tractations avec la droite LR qui cherche à occuper un espace politique sur le dos des migrantEs entre le macronisme en crise et l’extrême droite. Ciotti renchérit : réduction drastique de l’Aide médicale d’État, obligation d’assimilation dans la Constitution, refus de régularisation même pour les métiers en tension, modification du droit d’asile. De plus, le gouvernement poursuit l’opération raciste et coloniale Wuambushu à Mayotte par la répression et les expulsions, contre la population sur place, assimilant l’immigration à la délinquance.
La campagne islamophobe reprend aussi de plus belle. Dès avril, les signalements (plus de 500) de l’éducation nationale pour « atteinte à la laïcité » liées au port de l’abaya, robe longue et ample fréquemment portée par les femmes musulmanes ont été montés en épingle. Assimilés à des faits de délinquance, il s’agit d’une criminalisation rampante de l’islam.
Stopper une vague pestilentielle
Pour la droite et l’extrême droite, les immigréEs des anciennes colonies et leurs descendantEs sont un danger pour la sécurité des Français, et un poids pour les services publics. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe fait des Maghrébins une maladie des services publics quand il évoque leur « embolie ». Il nomme « L’islam [comme] un sujet central, un sujet inquiétant, un sujet obsédant ». Il stigmatise la part que représentent les AfricainEs, comme ayant augmenté de 8% dans l’immigration pourtant stable dans sa totalité. De plus il expose que la délinquance serait des actes d’immigréEs alors que toutes les statistiques sur les faits démontrent le contraire.
La forte mobilisation contre la réforme des retraites a relégué le racisme et la xénophobie. Aujourd’hui les réactionnaires de tout poil prennent leur revanche et la chasse est ouverte contre les plus vulnérables. Notre responsabilité dans le mouvement ouvrier (organisations syndicales, associatives et politiques) est de stopper cette vague pestilentielle en mettant au centre de notre combat pour le progrès social la lutte antiraciste et antifasciste !