Le moindre tag ou affiche sur la permanence d’un député de la majorité présidentielle donne lieu à des torrents de commentaires sur l’offense qui serait faite à la République. Mais lorsque le samedi 2 mars, à Bordeaux, le député de La France insoumise Loïc Prud’homme, qui s’écartait de la manifestation pacifique des Gilets jaunes, est matraqué par la police alors qu’il montrait sa carte de député, le ton change.
Samedi 2 mars, nous avons vécu une super soirée concert de solidarité dans une salle pleine, avec des artistes solidaires et pleinement partie prenante, avec aussi la participation active de l’équipe de la salle du Grand Parc. Environ 1 100 personnes étaient là, en soutien à la bataille contre la fermeture de l’usine. Cela ne change peut-être pas la donne, mais cela fait un bien fou : à nous les « syndicalistes-organisateurs », aux salariéEs comme à toutes les personnes présentes. Dans une grosse ambiance de résistance.
Le 3 octobre 2016, les femmes polonaises ont manifesté et fait grève en masse pour le droit à l’avortement. Peu après, le 19 du même mois, le meurtre d’une fille de 16 ans en Argentine a fait sortir des milliers de personnes dans les rues, dans la continuité des manifestations organisées par le collectif « Ni Una Menos » en 2015 et 2016. Les femmes ont organisé une grève d’une heure contre les violences sexistes qui, en Argentine, tuent une femme toutes les 30 heures.
Deux jeunes du quartier Mistral de Grenoble, Adem 17 ans, en terminale au lycée des Eaux-Claires et Fathi, 19 ans, commerçant, ont trouvé la mort dans la nuit du samedi 2 mars. Ils roulaient sans phare ni casques sur un scooter volé et étaient poursuivis par une voiture de police.

SalariéEs du public, du privé, jeunes, chômeurEs et retraitéEs sont visiblement disponibles, par dizaines ou centaines de milliers quasiment chaque semaine depuis la rentrée, pour engager sérieusement la lutte contre le gouvernement et le patronat.

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