Femmes lutte

TRACT – Contre les violences faites aux femmes (25-11-22)

Matériel militant Tract

Violences faites aux femmes : se retrouver, s’organiser, lutter !

Toutes les femmes sont concernées
Les violences faites aux femmes sont massives et globales : dans le monde, une femme sur trois a déjà été victime de violences, le plus souvent de la part d’un partenaire intime ; 650 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient enfants ; 200 millions ont subi une mutilation génitale. Dans les situations de conflit armé, viols et violences sexuelles sont utilisés comme arme de guerre. Les crises économiques accélèrent aussi la précarisation et l’exploitation des femmes, les exposant à de plus grandes violences, tant au travail que dans leur vie privée.
En France chaque année, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, 220 000 femmes subissent des violences conjugales et 94 000 sont victimes de viol ou de tentative de viol. Violences gynécologiques, inceste, harcèlement sexuel dans la rue, au travail ou à l’école, viols, féminicides, cyber-harcèlement… les prises de parole se multiplient pour dénoncer ces phénomènes, montrant bien que ces violences se produisent partout, tout le temps. L’extrême droite instrumentalise les violences sexistes et sexuelles en désignant les hommes non- blancs, issus de l’immigration.
Les violences ne sont pas des faits isolés
Cet état des lieux n’est pas une découverte, mais pourtant, à chaque fois que nous le dénonçons, il s’en trouve pour s’étonner, minimiser les faits, renverser la culpabilité en accusant les victimes.
Si une femme sur trois a été victime de violences, c’est que les hommes en commettent massivement, qu’ils soient médecins, hommes politiques, patrons, étudiants, ouvriers, de très bons voisins… Les hommes ne sont pas violents par nature. Mais leurs violences sont intrinsèques à la société capitaliste et patriarcale qui les autorise et les minimise.
Ce n’est donc pas une fatalité : nous pouvons les combattre et changer radicalement la société. La colère des femmes est légitime, et il faut lutter comme dans l’État espagnol avec le mouvement Ni una menos et comme en Iran en ce moment même où les femmes se mobilisent pour le droit à disposer de leur corps. Notre féminisme est de classe, internationaliste et antiraciste. Réaffirmons notre solidarité avec toutes celles et ceux qui luttent, par-delà les frontières, contre le sexisme et le racisme institutionnels, pour construire une société débarrassée des inégalités, de l’exploitation capitaliste, des rapports de domination et des violences qu’ils causent.

Les 19 et 25 novembre, toutes et tous en manifestation pour exiger :

  • des moyens humains et financiers, pérennes, pour accueillir les personnes victimes de violences,
  • la création de places d’hébergement et de logement,
  • une éducation féministe dès la petite enfance,
  • la formation du personnel de la santé, du secteur social et de l’éducation, en première ligne de la prise en charge des victimes,
  • l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes,
  • des papiers pour toutes et tous,
  • l’individualisation des droits sociaux (RSA, APL,…),
  • la fin de l’impunité pour les auteurs de violences.