Le 7 février : 2 millions de salariéEs et de jeunes étaient en grève et ont manifesté partout en France. Joie et la détermination dans la rue : débat houleux à l’assemblée sur la réforme des retraites. La mobilisation ne faiblit pas. Elle est historique ! Beaucoup de salariéEs du privé, et des personnes qui manifestent pour la première fois, marquent ces journées d’action, comme la présence des jeunes. Chaque ville, quelle que soit sa taille a vu de très gros cortèges.
La vraie démocratie est dans la rue
« 64 ans non négociable » : E.Borne joue son va-tout, mais elle est affaiblie. La corruption présumée de son ministre Dussopt vient d’éclater ! Illégitime et sous la pression des LR, elle a dû concéder un élargissement du dispositif « carrières longues » à celles et ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans. La belle affaire ! Ces prétendus « bougés » ne changent rien au fond de la réforme. Le retrait total de ce projet de loi est toujours d’actualité.
Le débat parlementaire fragilise la majorité présidentielle mais c’est dans la rue, par la grève et le blocage du pays que nous obtiendrons le retrait de cette contre-réforme et le retour de la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisation pour une retraite à taux plein. Les manifestations du samedi 11 février doivent être encore plus massives que les journées déjà écoulées : pour reprendre confiance en notre nombre et plus encore en notre force commune.
La société doit s’arrêter de tourner : généralisation de la grève !
Aux bons chiffres des manifestations doit s’ajouter une stratégie pour gagner. Les journées de mobilisation répétées et espacées essoufflent les grévistes en ces temps de fin de mois difficiles, où chaque journée de grève coûte cher. Le bras de fer peut encore durer, et nous ne pouvons pas engager une course de fond sans réel plan de bataille.
Pour gagner, il nous faut s’organiser : voir comment bloquer l’économie pour maximiser la pression ; penser la mobilisation au-delà de la semaine suivante et en préparer les coups d’après. La perspective de la journée du 8 mars de mobilisation pour les droits des femmes, prend cette année tout son sens dans le mouvement contre la réforme des retraites. Cette journée aura lieu juste après la période de vacances scolaires et pourrait être le point de départ de la reconduction de la grève.
La victoire est à notre portée
D’ici là, il faut faire vivre la mobilisation, utiliser des revendications sectorielles, tisser les liens interprofessionnels, organiser des manifestations locales, des actions symboliques, et aussi organiser la solidarité pour que les plus bas salaires puissent tenir dans la grève.
Pour aider à cela, il est aussi nécessaire que la gauche sociale et politique soit unie : des réunions publiques unitaires s’organisent pour s’adresser à celles et ceux qui hésitent encore à se mobiliser !
Pour le NPA, cette majorité et son parlement sont illégitimes. Sans attendre 2027, une alternative politique anticapitaliste, issue de la mobilisation en cours est possible.
Après trois journées de grève et de manifestations puissantes, gagner la seconde manche du combat est à notre portée. Ce n’est qu’un début…
Photo : © Photothèque Rouge /Martin Noda / Hans Lucas.
